Chronique d'une visite éclair à Toronto
Nous sommes partis de Montréal le vendredi soir à 17h pour le "Niagara Falls Marriott Gateway on the Falls". D'après googlemaps ça se trouve à 677 km de notre lieu de résidence, soit 6 heures et demie de route en théorie ; En réalité, nous sommes arrivés samedi à une heure du matin.
Nous avons dîné pendant l'une de nos haltes sur les aires de repos Onroute : des hamburgers faits maison avec du boeuf, pour la majorité carnivore, au thon piment, pour les adeptes d'un met plus frugal. Le temps était froid, à chaque arrêt, veste bien chaude et bonnet étaient de rigueur. Cette raideur du climat n' a pas manqué de se communiquer à nos préparations culinaires. De fait, ne le dite à personne, mais personnellement, j'ai trouvé les hamburgers un peu agressifs pour ma frêle bouche.
Je dis frêle, oui, parce que ce qu'il faut que je rappelle, c'est que deux jours avant notre odyssée, j'étais au lit avec de la fièvre, la veille, cloué au lit toujours, mais cette fois-ci avec une angine ; des choses "simples" comme déglutir ou manger était pour moi un véritable supplice.
Comment ai-je pu être prêt pour le jour "J" ? Je vous avoue qu'il y a là, une part de miracle, une part d'auto-médication réalisée grâce à internet et la complicité d'une pharmacienne de mon quartier et, une part de chance aussi peut-être (ne sourit-elle pas aux audacieux ?). Ce que je retiendrai en tout cas, c'est que pour combattre un mal de gorge il faut beaucoup saliver. Pour m'aider en cela, la pharmacienne m'a fourni des bonbons, extra forts, dont la principale fonction était d'anesthésier l'endroit malade et douloureux. Avec cela des bonbons au beurre, je ne ris pas, destinés à vous faire saliver abondamment et d'améliorer par le fait l'état général de la gorge (en plus de la salive ces pastilles facilitent les pets, pour ceux que ça intéressent). Ajouter à tout ça un cachet de paracetamol au moment du départ. Et ça a marché.
La conduite vers les Falls
D'une manière générale, l'impression que j'ai eu c'est que la qualité des routes s'amélioraient au fur et à mesure que nous nous rapprochions de Toronto. La vitesse au Canada est limitée à 100Km/h, au début j'ai essayé de me tenir à cette règle de "panneau", mais j'y ai très vite renoncé. J'en avais marre de me faire dépasser par des camions dont je ne saurais vous dire le tonnage tellement ils étaient gros ! Donc nous dirons que j'ai adopté une petite vitesse moyenne de 120Km/h, les gens me dépassaient toujours, mais il n'y avait plus autant de camion.
Toronto
Dès les premières lueurs de la ville, je me suis dit que le Canada n'a pas usurpé sa place au rang de super puissance économique. C'est une véritable mégapole fascinante. Nous sommes passés à proximité de son centre vers les 23 heures. Dans les deux sens des autoroutes il y avait un flux continu et lumineux de voitures à perte de vue, que nous appellerons la caravane.
Pour accueillir la Caravane, le nom, les marques et les enseignes des firmes multinationales fleurissaient sur le flancs des innombrables gratte-ciels, comme ceux que l'on voit dans les séries américaines. Tout cela est probablement une question de goût mais permettez-moi de vous faire part de mon enchantement, fusse-t-il béa. En pleine nuit c'était le jour jaunâtre des réverbères ; ces derniers par leur forme soigneuse rappelaient les formes que dessinent pour nous les feux d'artifice les soirs de fête nationale.
Toronto est entourée d'autoroute ; les voies nombreuses sont comme des lacets et se perdent dans la nuit. Un moment, pendant que j'étais au volant j'ai crû me retrouver derrière mon ordinateur : à côté de moi, le GPS me présente un écran avec, au centre, une ligne bleue, complétée d'une flêche, qui m'indique que je suis la bonne direction. De part et d'autre des indications sur l'autoroute que l'on utilise, sur la durée restante du parcours... Lorsqu'on atteint un embranchement, une voix robot vous indique qu'il faut aller le plus à droite possible, comme dans un jeu vidéo, on exécute l'instruction pour ne pas perdre sa route.
Les gratte-ciel sont de toutes les formes, de toutes les tailles, de toutes les couleurs. Leurs habits de nuit semblent avoir été conçus pour rendre agréable le passage de l'automobiliste (un peu comme la réclame au début d'un film au cinéma).
Cette ville ne dort-elle jamais ? En tous cas, à l'heure dont nous parlons, il y avait des centres commerciaux qui fourmillaient de monde.
L'hôtel des chutes
Nous n'avons pas passé beaucoup de temps à l'hôtel, le temps d'un somme de 6 heures pour ma part (de 2 à 8 h du matin). Là encore, une fois n'est pas coutume, c'était la grande classe. Nous étions cinq personnes, dont un garçonnet de trois ans et demi, nous avons bénéficié d'une suite familiale avec une vue directe sur le "Fer à Cheval".
En arrivant nous n'avons pas vu grand chose, mais le lendemain, au réveil, nous avons fait durer le bonheur jusqu'au moment où nous devions rendre les clés (11H).
La visite aux chutes et le retour
Une fois partis de l'hôtel, nous avons réalisé l'étape ultime de notre périple à savoir nous promener sur les berges canadiennes de la rivière Niagara et faire des photographies pour immortaliser l'instant. Mission accomplie et nous en sommes très fiers.
À 14 H nous avons repris le chemin du retour avec de la fatigue en plus mais surtout un sentiment de contentement et de satisfaction.